12 Août 2009

SAFIRE étudie l’atmosphère par avion

En 1947, les 1eres mesures aéroportées étaient déclenchées pour une meilleure connaissance de l’atmosphère. Officiellement créé en 2004, le Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement remplit aujourd’hui cette fonction.

12 août 2009

De l’intégration à l’exploitation

Avec Météo-France et le CNRS-INSU, le CNES est tutelle et client prioritaire de SAFIRE.

Le Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement est une unité d’investigation, unique en France.

Basée à Toulouse, elle a fait de la recherche climatique, environnementale et de la validation instrumentale, son cœur de métier.

Sa force : un savoir faire et 3 avions - Falcon 20, ATR 42 et Piper Aztec - dont les caractéristiques particulières sont renforcées par une instrumentation dédiée aux mesures en vol.

 

 

« Chimie atmosphérique, océan, atmosphère, rayonnements… Sur tous ces points, nous avons une expertise reconnue, explique Marc Pontaud, directeur de SAFIRE. La demande client dicte l’intégration d’instruments scientifiques sur nos avions pour des acquisitions de données en temps réel, par exemple, et notre compétence va jusqu’au traitement de ces données. »

Les moyens aéroportés constituent des outils complémentaires des satellites.

« SAFIRE nous permet de compléter les observations sur les mesures de basse ou moyenne troposphère ou encore d’acquérir des données sous satellite pour des programmes dédiés à la climatologie et à l’étude de l’atmosphère » confie Didier Renaut, responsable de programme Météo et climat au CNES.

Calibration, validation, observation…

Pour SAFIRE, la mission débute dans ses hangars, en phase de mise en configuration :

« l’avion est équipé comme un laboratoire, mais à partir de racks modulables adaptés aux consignes du cahier des charges » précise Marc Pontaud.

Dans le domaine spatial, SAFIRE a apporté sa contribution aux programmes A-Train, CALIPSO et SMOS.

Mais l’expertise de SAFIRE ne s’arrête pas aux relevés et au traitement de mesures.

Agréé pour la certification, SAFIRE est également requis par le CNES pour étalonner ou valider l’instrumentation des satellites.

« La mission Calipso a fait l’objet de nombreuses campagnes aéroportées pour valider les mesures de ses instruments, notamment le lidar et le radiomètre infrarouge », confirme Didier Renaut. En appui des laboratoires scientifiques, SAFIRE a également permis de mettre au point, en vol, les algorithmes de CAROLS, un radiomètre semblable à celui qui sera embarqué sur SMOS. »

Au-delà, SAFIRE, partenaire du groupement européen des avions de recherche (EUFAR), contribue aussi aux grandes campagnes scientifiques que sont AMMA ou POLARCAT, dont l’intérêt est majeur pour la compréhension des phénomènes climatiques.

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